De retour des Fêtes, nous sommes tombés sur un article intitulé « With Rescue Dogs In Demand, More Shelters Look Far Afield For Fido » (Les refuges recrutent de plus en plus loin pour combler la demande en chiens d'adoption). L’article traite de l’augmentation du transport et l'importation des chiens aux États-Unis et provenant d’autres pays. L’idée de déplacer des chiens de zones surpeuplées vers des secteurs où la demande est forte est louable, mais elle comporte son lot de difficultés. Le principal risque d’une telle pratique est la propagation de maladies. Par exemple, introduire un animal provenant d’une région où la rage est endémique dans une région sans rage crée un risque de propagation de la maladie au sein de sa nouvelle population.
Au Canada,
les éleveurs enregistrés auprès du Club canin canadien vendant des chiens à des
familles aux États-Unis doivent respecter des protocoles sanitaires rigoureux
comprenant la vaccination et des examens de santé complets pour chaque animal entrant
au pays. De même, depuis 1995, les chiens d’éleveurs enregistrés provenant des
États-Unis et entrant au Canada doivent disposer de la documentation en règle
et subir une vérification avant de traverser la frontière.
Pourtant,
les groupes de sauvetage transportant des chiens provenant d’autres pays au
Canada ne sont pas sujets à ces protocoles. Autrement dit, des chiens de la
Louisiane ou du Mexique pourraient entrer au Canada par avion, être confiés à
un organisme de sauvetage et quitter l’aéroport sans le moindre examen. Ce
laisser-aller représente un risque de propagation pour des maladies telles que
la rage, la leptospirose, le ver du cœur et la teigne, pour en nommer que quelques-unes. Si des chiens touchés par ces maladies sont emmenés dans des espaces
publics tels que des parcs, ils représentent un risque pour les autres chiens
et parfois même pour les gens qui en ont le soin. Nous félicitons les
organismes qui suivent tous les protocoles sanitaires en vigueur même s’ils n’y
sont pas tenus, afin de s’assurer que les animaux transportés sont en santé.
Malheureusement, tout le monde ne fait pas cet effort.
Le
gouvernement du Canada a mis en place certaines exigences, mais ne les applique
pas dans le cas des organismes de sauvetage et des refuges. PIJAC Canada a
toujours fait pression pour que les animaux de toutes provenances soient soumis
aux mêmes réglementations, qu’il s’agisse d’animaleries, de refuges, d’éleveurs
ou d’organismes de sauvetage, puisqu’une telle approche a pour préoccupation la santé des animaux et des
familles qui les accueillent. Nous encourageons les entreprises et organismes
travaillant avec des animaux de compagnie à faire front commun pour assurer le
bien-être de nos compagnons, en leur rappelant que la recherche est le premier
pas d’une telle démarche. Comme d’autres avant nous, nous croyons qu’une
confiance fondée sur la collaboration est la clé pour permettre une évolution
positive.
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